Les machines-outils, qui servent à la production des montres et pendules, sont également utilisables pour effectuer des restaurations importantes sur d’anciens garde-temps.
Une bonne bibliothèque et un grand nombre de photos prises lors de restaurations et d’expertises me sont très utiles pour reconstituer des parties de mécanismes qui assez fréquemment ont été enlevés ou perdus lors de tentatives de remise en état.
C’est le plus souvent le cas pour les arrêtages, dont beaucoup de soi-disant horlogers ne saisissent pas l’utilité, et estiment, que c’est une complication lors du remontage.
L’arrêtage est un mécanisme limitant le nombre de tours de l’arbre de barillet au remontage ce qui évite un trop fort « armage» du ressort moteur et arrête le tambour avant la fin du « désarmage ».
Une trop grande ou faible force du ressort est préjudiciable au réglage sans compter les risques de casse lors d’un remontage trop énergique.
Pour fabriquer certaines pièces, j’utilise un laiton identique à celui de l’époque.
Le laiton moderne paraît rose à côté de celui anciennement utilisé d’une teinte plutôt verdâtre.
Avant de commencer tout travail, je fais un devis détaillé et informe le (la) client(e) si j’ai le sentiment que le prix de la remise en état est supérieur à la valeur de l’objet.
Je peux également, dans la limite de mes compétences, assurer la restauration d’instruments de précisions qui ne sont pas des garde-temps (souvent constitués des mêmes matériaux).
Voir les étapes de la restauration d’une grande sonnerie.
Pour certaines restaurations, notamment des pendules en bronzes, je travaille en collaboration avec Ryma Hatahet, restauratrice du patrimoine diplômée du Master II « Restaurateur du Patrimoine spécialité Arts du Métal » (Institut National du Patrimoine, département des restaurateurs).
Habilitée à travailler pour les Musées de France elle est compétente dans la conservation-restauration des objets d’arts métalliques historiques et modernes. Elle met toute son expertise scientifique, ses compétences manuelles et son œil avisé au profit de la restauration des bronzes.
Elle utilise des produits neutres et des techniques respectueuses des métaux et de leurs finitions garantissant le meilleur traitement possible des bronzes dorés qui trop souvent sont maltraités par des horlogers de bonnes volontés mais ignorants la dangerosité, notamment pour les dorures au mercure, des bains corrosifs utilisés traditionnellement pour les nettoyages.
Ryma apporte son expertise scientifique qui permet de restaurer les garde-temps confié dans notre atelier avec les techniques de pointes utilisées pour la restauration d’œuvres d’art métalliques conservés dans les musés nationaux, je lui apporte mon expertise d’horloger-mécaniciens.
Notre collaboration permet d’élargir le champ d’action du métier d’horloger et celui de la restauration des œuvres métalliques liés à l’horlogerie et plus généralement à la mécanique.
Me considérant comme le mécanicien et non comme le carrossier, toutes les pendules ou montres sont confiées, en ce qui concerne la remise en état des cabinets ou boitiers, à des Ébénistes, Marbriers, Bronziers, Ciseleurs, Graveurs, Émailleurs, etc. Métiers d’arts avec qui les horlogers travaillent depuis toujours.
Sur les photos : Vue avant restauration, puis après intervention suite à un retrait des produits de corrosion et un dégraissage des surfaces.